Immobilier mondial : Un tour d’horizon des pratiques sur les cinq continents

De l’Amérique à l’Océanie, en passant par l’Europe, l’Asie et l’Afrique, les pratiques immobilières varient considérablement. Découvrez les spécificités de chaque continent et leurs impacts sur le marché du logement.

Amérique : Entre libéralisme et régulation

Aux États-Unis, le marché immobilier est caractérisé par un fort libéralisme. Les agents immobiliers jouent un rôle prépondérant dans les transactions, avec des commissions souvent élevées. Le système du Multiple Listing Service (MLS) permet une grande transparence des offres. Les prêts hypothécaires sont très répandus, avec des durées allant jusqu’à 30 ans.

Au Canada, le marché est plus régulé, avec des restrictions sur les achats étrangers dans certaines provinces. Les notaires sont moins impliqués qu’en Europe, et les agents immobiliers gèrent une grande partie du processus de vente.

En Amérique latine, les pratiques varient considérablement d’un pays à l’autre. Au Brésil, par exemple, les transactions sont souvent réalisées en espèces, et les financements bancaires sont moins courants qu’en Amérique du Nord.

Europe : Diversité des systèmes et forte régulation

En France, le rôle du notaire est central dans les transactions immobilières. Le système du compromis de vente offre une sécurité juridique importante. Les diagnostics immobiliers sont nombreux et obligatoires.

Au Royaume-Uni, le système de la chain est une particularité : les ventes sont souvent liées les unes aux autres, ce qui peut ralentir les transactions. Les leasehold (baux emphytéotiques) sont courants, surtout à Londres.

En Allemagne, le marché locatif est très développé et fortement régulé. Les baux sont souvent de longue durée et les locataires bénéficient d’une grande protection.

Asie : Des marchés en pleine expansion

En Chine, le droit de propriété est limité dans le temps (70 ans pour les terrains résidentiels). Les restrictions sur les achats immobiliers sont nombreuses, notamment pour les étrangers et dans les grandes villes.

Au Japon, la dépréciation rapide des biens immobiliers est une caractéristique unique. Les maisons perdent souvent toute valeur en 20-30 ans, ce qui encourage la reconstruction plutôt que la rénovation.

À Singapour, le marché est fortement régulé par l’État. Le système des HDB (Housing and Development Board) permet à une grande partie de la population d’accéder à la propriété à des prix subventionnés.

Afrique : Entre tradition et modernité

Dans de nombreux pays africains, le droit coutumier coexiste avec le droit moderne, ce qui peut compliquer les transactions immobilières. Les systèmes cadastraux sont souvent incomplets ou inexistants.

Au Maroc, le système du notaire adoulaire (notaire traditionnel) coexiste avec celui du notaire moderne. Les restrictions sur les achats par les étrangers varient selon les régions.

En Afrique du Sud, le marché immobilier est plus développé et ressemble davantage aux pratiques occidentales, avec un système de registre foncier efficace.

Océanie : Des marchés dynamiques et ouverts

En Australie, les enchères publiques sont une méthode de vente courante, surtout dans les grandes villes. Le marché est très ouvert aux investisseurs étrangers, bien que des restrictions aient été mises en place ces dernières années.

En Nouvelle-Zélande, le système de Torrens title garantit les droits de propriété. Les acheteurs étrangers font face à des restrictions depuis 2018 pour l’achat de logements existants.

Dans les îles du Pacifique, les systèmes de propriété traditionnels restent importants, avec souvent des terres détenues collectivement par des communautés.

Cette comparaison des pratiques immobilières à travers les continents révèle une grande diversité de systèmes, reflétant les contextes culturels, économiques et juridiques propres à chaque région. La mondialisation tend à harmoniser certaines pratiques, mais les spécificités locales persistent et continuent de façonner les marchés immobiliers du monde entier.