Hauteur loi Carrez : comment ça fonctionne ?

La hauteur loi Carrez est un élément essentiel à prendre en compte lors de l’achat ou de la vente d’un bien immobilier. Cette mesure, souvent méconnue du grand public, a pourtant des conséquences importantes sur les surfaces habitables et donc sur les transactions immobilières. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir ce qu’est la hauteur loi Carrez, comment elle est déterminée et quelles sont les obligations qui en découlent.

Qu’est-ce que la hauteur loi Carrez ?

La loi Carrez, du nom du député français Gilles Carrez qui l’a portée en 1996, est une réglementation française visant à protéger les acquéreurs de biens immobiliers en copropriété. Elle impose notamment de mentionner la surface privative exacte des lots vendus dans toute promesse ou acte de vente. La hauteur loi Carrez correspond à la hauteur minimale sous plafond requise pour qu’une surface soit considérée comme habitable et donc prise en compte dans le calcul de cette surface privative.

Selon l’article R111-2 du code de la construction et de l’habitation, la hauteur sous plafond doit être d’au moins 1,80 mètre pour être considérée comme habitable. En dessous de cette limite, la surface n’est pas comptabilisée dans le calcul de la surface privative selon la loi Carrez.

Pourquoi cette mesure est-elle importante ?

La hauteur loi Carrez est importante pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elle permet de garantir aux acquéreurs une surface habitable minimale et leur évite ainsi les mauvaises surprises lors de l’achat d’un bien immobilier. En effet, certaines parties du logement peuvent sembler utilisables alors qu’elles ne répondent pas aux critères de la hauteur loi Carrez, ce qui peut entraîner une diminution de la surface habitable réelle par rapport à celle annoncée.

Ensuite, cette mesure a des conséquences sur le prix de vente du bien immobilier. Plus la surface privative est grande, plus le prix au mètre carré sera élevé. Il est donc essentiel de disposer d’une mesure précise pour déterminer le juste prix du bien en fonction de sa véritable superficie.

Enfin, la hauteur loi Carrez peut également influencer le montant des charges de copropriété, qui sont souvent calculées en fonction de la surface des lots. Une surface privative sous-estimée pourrait ainsi entraîner un montant de charges plus élevé que prévu pour le propriétaire.

Comment mesurer la hauteur loi Carrez ?

Pour mesurer la hauteur loi Carrez, il convient de prendre en compte plusieurs éléments. Tout d’abord, il faut mesurer la hauteur sous plafond à l’aide d’un mètre ruban ou d’un laser télémètre. Pour cela, on mesure généralement au niveau des quatre coins de la pièce et on retient la valeur minimale obtenue.

Ensuite, il faut déterminer les surfaces à prendre en compte dans le calcul de la surface privative. Selon la loi Carrez, sont considérées comme habitables les surfaces dont la hauteur sous plafond est égale ou supérieure à 1,80 mètre et qui sont closes et couvertes. Les combles non aménagés, les caves, les garages ou encore les terrasses ne sont donc pas pris en compte dans ce calcul.

Enfin, il est important de vérifier l’exactitude de ces mesures, car une erreur peut avoir des conséquences financières importantes pour le vendeur. En effet, si la surface privative annoncée est supérieure de plus de 5% à la surface réelle, l’acquéreur peut demander une diminution du prix proportionnelle à cette différence. Il est donc recommandé de faire appel à un professionnel pour réaliser ces mesures et obtenir un certificat de mesurage loi Carrez.

Quelles obligations pour les propriétaires ?

Les propriétaires qui souhaitent vendre un bien immobilier en copropriété ont plusieurs obligations liées à la hauteur loi Carrez. Tout d’abord, ils doivent mentionner la surface privative exacte du bien dans toute promesse ou acte de vente. Cette obligation concerne également les professionnels de l’immobilier qui mettent en vente des biens pour le compte de leurs clients.

Ensuite, il est conseillé aux propriétaires de faire réaliser un diagnostic technique global (DTG) avant la mise en vente du bien. Ce diagnostic permet d’évaluer l’état général du logement et de vérifier la conformité des installations, notamment en matière de hauteur sous plafond. Il peut également être exigé par certains acquéreurs pour s’assurer de la qualité du bien qu’ils achètent.

Enfin, les propriétaires doivent être vigilants quant aux travaux qu’ils effectuent dans leur logement. S’ils modifient la hauteur sous plafond, ils doivent veiller à respecter la hauteur loi Carrez et, le cas échéant, mettre à jour le certificat de mesurage.

La hauteur loi Carrez est un élément clé dans les transactions immobilières en copropriété. Elle garantit aux acquéreurs une surface habitable minimale et permet d’éviter les mauvaises surprises lors de l’achat d’un bien immobilier. Les propriétaires ont donc tout intérêt à se conformer à cette réglementation et à faire appel à des professionnels pour s’assurer de l’exactitude des mesures effectuées.