Face à la pression fiscale qui pèse sur les propriétaires et locataires, il est légitime de chercher des solutions pour réduire le montant de ses impôts locaux. Voici un tour d’horizon des différentes astuces et démarches possibles pour alléger sa taxe foncière et sa taxe d’habitation.
Comprendre le calcul de la taxe foncière et de la taxe d’habitation
Avant d’envisager des solutions pour diminuer ces taxes, il est important de comprendre comment elles sont calculées. La taxe foncière concerne tous les propriétaires, qu’ils occupent ou louent leur bien immobilier. Elle est basée sur la valeur locative cadastrale du bien, c’est-à-dire le loyer théorique que pourrait percevoir le propriétaire s’il louait son bien. Cette valeur est ensuite multipliée par un taux fixé par les collectivités locales (commune, département).
La taxe d’habitation, quant à elle, est due par l’occupant du logement au 1er janvier de l’année en cours, qu’il soit propriétaire ou locataire. Son montant dépend également de la valeur locative cadastrale du logement ainsi que des taux fixés par les collectivités locales.
Vérifier si vous êtes éligible à des exonérations ou abattements
Pour alléger le montant de sa taxe foncière et sa taxe d’habitation, il est essentiel de vérifier si vous êtes éligible à des exonérations ou abattements. Certaines situations permettent en effet d’être exonéré totalement ou partiellement du paiement de ces taxes.
Les exonérations concernent notamment les personnes âgées de plus de 75 ans, les personnes handicapées, les veufs et veuves, sous certaines conditions de revenus. Par ailleurs, les logements neufs ou ayant fait l’objet de travaux d’amélioration peuvent bénéficier d’une exonération temporaire de taxe foncière.
Les abattements, quant à eux, sont accordés aux contribuables dont la situation familiale ou le montant des revenus le justifie (par exemple, un abattement pour charges de famille).
Contester la valeur locative cadastrale
Si vous estimez que la valeur locative cadastrale de votre bien immobilier est surévaluée par rapport au marché local, vous pouvez engager une procédure de contestation auprès du centre des impôts fonciers. Pour cela, il faut constituer un dossier argumenté avec des éléments comparatifs (loyers pratiqués dans le voisinage, annonces immobilières…).
Cette démarche doit être effectuée dans un délai de 90 jours à compter de la réception de l’avis d’imposition. En cas de succès, la révision à la baisse de la valeur locative cadastrale entraînera mécaniquement une diminution du montant de la taxe foncière et de la taxe d’habitation.
Réaliser des travaux d’économie d’énergie
En réalisant des travaux d’économie d’énergie, vous pouvez non seulement réduire votre consommation énergétique, mais aussi diminuer le montant de votre taxe foncière. En effet, certaines collectivités locales accordent des exonérations temporaires aux propriétaires qui entreprennent des travaux visant à améliorer la performance énergétique de leur logement (isolation, installation d’un chauffage performant…).
Cette mesure incitative peut représenter une économie substantielle sur plusieurs années. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie pour connaître les dispositifs en vigueur dans votre commune.
Opter pour le prélèvement mensuel
Enfin, même si cela ne permet pas de réduire directement le montant de vos impôts locaux, il est possible d’étaler leur paiement sur l’année en optant pour le prélèvement mensuel. Cette solution présente l’avantage de lisser les charges et d’éviter les « coups de massue » financiers liés au paiement en une seule fois.
Pour mettre en place le prélèvement mensuel, il suffit de se rendre sur le site impots.gouv.fr ou de contacter votre centre des finances publiques.
Diminuer sa taxe foncière et taxe d’habitation n’est pas toujours chose aisée. Toutefois, en ayant une bonne connaissance des mécanismes de calcul et en étant attentif aux dispositifs d’exonération et d’abattement, il est possible de réaliser des économies substantielles sur ces impôts locaux.